Une Femme

Une Femme

Dans un jardin public assise sur une banc
Une jeune femme pleurait
Un promeneur surpris par tant d’accablement
S’arrête net interloqué
-Allons jolie madame, faut pas pleurer si fort
Des larmes sur votre beau visage
Quelle erreur dans ce paysage
Voyez autour de vous ces oiseux et ces fleurs,
N’est-ce pas un présage un gage de bonheur?
Et d’un geste galant il lui tend un mouchoir
-Merci pour ces mots chaleureux
Lui dit la jeune femme en s’essuyant les yeux
Désolée de vous émouvoir
C’est que je viens de vivre une dure journée
L’homme que j’aime m’a quittée.
-Je comprends votre désarroi
Dit le promeneur très courtois
Pour un si grand chagrin il faut un réconfort
Mettez fin à vos larmes, et puis, virez de bord
Ne puis-je en quelque chose vous être un peu utile
Un sourire, vos yeux, des paroles futiles
-Qui êtes vous monsieur pour parler sans raison
Si vous n’avez connu la basse trahison
Pour comprendre mon infortune ?
Ah, j’en veux à la vie inutile, importune
-Tout doux lui répond l’homme avec un beau sourire
La vie est pleine encore de rêves et de délires
Oubliez donc cette avanie
Et appelez moi Bel Ami
Je suis chercheur d’humanité
Par amour ou par amitié
J’enseigne le bien être et du corps et du cœur
Je suis en quelque sorte artisan de bonheurs
Accordez moi un seul baiser
Je saurai vous déchagriner.
-Bel Ami, charmant orateur
J’ai déjà goûté au bonheur
Un autre m’a bercé de votre beau discours
Mais je dois l’avouer il me touche toujours
Et je voudrais savoir étant femme curieuse
Ce qu’en moi vous allez chercher
Par amour de la science et de l’humanité ?
-L’étude étant chose sérieuse
Il nous faudra Madame un endroit plus propice
-Hé bien Monsieur Chercheur, trouvez ce lieu complice
Et vous m’enseignerez de façon plus amène
A l’enseigne du troubadour
Que nous pouvons changer d’amour

Moralité : L’amour est enfant de…poème


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